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17 mai 2005

Le Télégramme: un succès appuyé sur le pari de la qualité

voila.fr - 2005-05-17 21:11:29
Le Télégramme: un succès appuyé sur le pari de la qualité

Le Télégramme affiche depuis trois ans une santé remarquable au sein d'une presse quotidienne régionale en crise, grâce à un pari sur la qualité éditoriale, une proximité avec son lectorat et une modernisation qui lui ont permis de résister à son grand rival Ouest-France.

Pour la deuxième année consécutive, selon les chiffres publiés mardi par l'OJD, le quotidien morlaisien a enregistré en 2004 la plus forte croissance de la PQR en valeur absolue (+ 3.074 exemplaires), soit une progression de 1,6% dans un secteur affichant un recul global de 1,4%.

Avec quelque 200.000 exemplaires diffusés quotidiennement sur le Finistère et l'ouest des Côtes d'Armor et du Morbihan, le journal affiche le plus fort taux de pénétration de France (65%). Et 2005 "se présente assez bien", estime son Pdg Edouard Coudurier.

Les raisons de ce succès sont nombreuses.

"Nous avons depuis longtemps parié sur la qualité éditoriale. Le lecteur est de plus en plus exigeant", souligne M. Coudurier.

Cette recherche de la qualité est vitale pour un journal qui subit sur l'ensemble de sa zone de diffusion la concurrence de son grand voisin rennais Ouest-France, premier quotidien français par la diffusion (800.000 exemplaires).

Cette concurrence a longtemps été idéologique: Le Télégramme est l'héritier de la Dépêche de Brest créée en 1886 pour défendre les idées républicaines et laïques sur la "terre des prêtres" qu'était alors la Bretagne, alors qu'Ouest-France est issu d'Ouest-Eclair, quotidien conservateur et clérical fondé en 1899 par deux jeunes prêtres.

Ces clivages sont aujourd'hui dépassés, et c'est sur la qualité de l'information que se livre la bataille: "C'est cette concurrence qui a tiré le niveau de nos deux titres vers le haut", analyse Marcel Quiviger, rédacteur en chef du Télégramme.

Cela explique sans doute en partie, selon lui, que l'ouest breton soit la région de France où le taux de lecture d'un quotidien régional parmi la population de plus de 15 ans est le plus développé, selon une étude Ipsos de 2004: près de 70% dans le Finistère et autour de 62% dans le Morbihan et les Côtes d'Armor, pour une moyenne nationale de 37%.

Pour maintenir ce lien, Le Télégramme réalise de fréquentes études sur son lectorat.

La généralisation du portage a également permis au journal d'atteindre un taux de diffusion par abonnement de 75%, lui assurant une bonne visiblité financière.

Le Télégramme a enfin trouvé un nouveau souffle grâce à sa "révolution" de 1998/2002, marquée par le passage au format tabloïd, un changement complet de maquette, le lancement d'un quotidien du dimanche, l'arrivée de nouvelles rotatives, la mise en place de nouveaux moyens d'expédition et le rajeunissement de sa rédaction de 200 journalistes.

L'investissement a été de près de 30 millions d'euros. "La diffusion, qui avait tendance à s'éroder depuis dix ans, a repris sa progression dès le lancement de la nouvelle formule tabloïd en 2002", souligne M. Coudurier. Et le groupe affiche un bénéfice en hausse à 3,5 millions d'euros pour 2004.

Pour autant, la direction reste lucide sur la fragilité de ce succès, et cherche désormais à investir plutôt dans la publicité et les nouveaux média pour assurer la pérennité économique du journal.

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